
Parcours
Le parcours qui m'amenée à la psychanalyse peut, de prime abord, sembler hors norme. Mais, me direz vous (et vous aurez raison) : qu'est-ce que la norme ?
On se dit généralement que beaucoup de “psys” le sont deve-nus en poursuivant le fil d’études universitaires en psycholo-gie, ou bien encore en étant déjà engagés dans une profes-sion soit médicale, soit d’aide à la personne. Ce qui n’est pas mon cas.
A moins de considérer le tatouage comme une relation d’aide, … ce qui très souvent s’avère très vrai.
Tellement vrai, que c’est même ce qui a guidé mes pas vers la psychanalyse.
Ma pratique en tant que tatoueuse, impliquée dans une démar-che holistique et basée sur l’utilisation et l’appropriation des symboles, m’a immédiatement convaincue que le corps et l'esprit sont intimement liés, indissociables, et qu’il n’y a pas de tatouage sans histoire, même si celle-ci n’est pas immédia-tement perceptible. Histoire du porteur du tatouage, évidem-ment, mais… pas seulement; car cette histoire tissée de vécus personnels est inséparable de celle de son groupe familial, social, ethnique, spirituel… Et puis j’ai eu l’opportunité d’en-seigner l’anthropologie du tatouage durant plusieurs années dans divers instituts privés, ce qui a achevé de me convain-cre, soit à travers mes études, soit auprès des étudiants, que, premièrement le tatouage dépasse bien souvent le champ de conscience du tatoué, et deuxièmement que lorsque la parole parlée n’est pas ou plus possible, la parole symbolique prend le relai en se posant sur le corps. La peau est le lieu de cet échange non verbal.
J’ai eu alors le sentiment profond qu’avec ma pratique du tatouage, dont la dimension thérapeutique est déjà in-croyable, je ne possédais toutefois que la moitié de mon “outil”; il me manquait encore d’accéder à cette part d’invisible. J’avais déjà entamé un travail en analyse per-sonnelle, aussi la solution à cette incomplétude s’est imposée naturellement, et j’ai suivi 3 ans de formation à la psychanalyse au sein de Edupsy – IFPP (Institut de Formation de Psychanalyse de Provence, supervisé par la Fédération Nationale de Psychanalyse).
Depuis que tatouage et psychanalyse se sont rejoints dans ma vie, j’ai acquis une troisième conviction : la psy-chanalyse doit être accessible à tous : pousser la porte du cabinet de psychothérapie analytique doit être une démarche tout aussi naturelle que d’entrer dans un salon de tatouage. Si le tatouage a réussi à se décoller de cette image sulfureuse qui fut la sienne jusqu’à encore récem-ment, la psychanalyse doit pouvoir se débarrasser de celle, encore trop actuelle, d’une discipline quasi ésoté-rique à l’abord froid et trop souvent élitiste…
C’est ainsi que je vous reçois dans un espace à mon image, qui réunit ces deux pôles de ma pratique, à la fois salon de tatouage et cabinet de psychanalyse.
Si le cadre semble peu conventionnel, les correspondan-ces se révèlent de suite : dans la démarche holistique qui est la mienne, ce lieu est destiné à accueillir toute per-sonne et toute parole sans préjugé ni jugement, dans le respect, la bienveillance et, bien entendu, l’absolue confi-dentialité.
Je vous propose également la possibilité de “déambu-lations thérapeutiques”, lorsque le temps le permet, le long des quais de Beaucaire. Le plein air, la marche et le fil de l’eau permettent tout autant de libérer la parole que le confort d’un cabinet.



cabinet de psychanalyse, à Tarascon
Sylvie Sabater
psychopraticienne
en psychanalyse
